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Balade dans la ville et monuments historiques

Balade patrimoniale


Square Jules Noël

Square Jules Noël
Square Jules Noël

En face de la Mairie, le square Jules Noël rappelle le site du Séjour du Roi.

Ce fut tout d'abord en tant que Fort, commandant l'accès au Pont de Charenton, que le Séjour du Roi est attesté comme propriété royale à partir de 1234. Inscrit dans le quadrilatère formé de nos jours par la Marne, les rues des Bordeaux, de Paris et de la Mairie, cet ensemble constituait une seigneurie relevant directement de l'autorité du roi.

L'Hôtel du Séjour était un petit bâtiment de deux étages construit sur des voûtes et surmonté d'un beffroi. Des remises ainsi que des écuries d'une capacité d'accueil de 50 chevaux, disposées autour d'une cour carrée, complétaient la résidence royale. L'ensemble était entouré de prés descendant depuis le chemin de Paris à la rivière.

Au XIVe siècle, l'Hôtel fut délaissé par ses propriétaires et seule la fonction d'écurie royale perdura, favorisée par le confluent de la Marne et de la Seine qui assurait les approvisionnements en foin et orge nécessaires aux rations des chevaux.

Charles VI en fit plus tard son armurerie : l'Hôtel abritait les armes du souverain lorsqu'il demeurait à Paris ou à Vincennes.

En 1617, la partie basse des terres à l'ouest du domaine fut donnée à l'ordre des Carmes de Paris (emplacement actuel du lycée Schuman).

Au cours du XIXe siècle, des ventes successives eurent raison des bâtiments qui disparurent du paysage charentonnais. De ce domaine royal, seule une parcelle de l'ancien parc subsiste. Acquise par la Ville, elle est aménagée en espace vert et s'appelle désormais le square Jules Noël.

Séjour du Roi
Séjour du Roi




Place de Valois et l'Hôtel du Plessis-Bellière

Hôtel Chamillard
Hôtel Chamillard

Sur cette place se tenait jusqu'au début du XXe siècle, l'hôtel particulier dit du Plessis-Bellière. Edifiée au début du XVIIe siècle, cette demeure dont les jardins descendaient en terrasse jusqu'à la Marne, était celle de la Marquise du Plessis-Bellière. Femme d'esprit, elle fut avec Madame de Lafayette à l'origine des premiers salons littéraires dans lesquels se pressaient non seulement les plus grands artistes de son temps, mais aussi les proches du pouvoir royal. On pouvait ainsi y croiser le Surintendant Fouquet, Madame de Sévigné, Mademoiselle de Scudéry…

Ce fut le lieu des premières œuvres du fameux peintre Le Brun ; il participa à la décoration des appartements et de l'oratoire.

La demeure revint ensuite à son fils qui la vendit. En 1722, la propriétaire Madame Jérôme Chamillart modifia la façade sud avec une terrasse donnant sur la Marne. Cet hôtel particulier fut saisi sous la Terreur durant la Révolution Française, puis vendue. Elle fut détruite en 1937 pour prolonger le métro vers Maisons-Alfort, projet temporairement abandonné pour être repris quelques années après.

Aujourd'hui, un ensemble résidentiel moderne a été construit, auquel on accède par une place accueillante et ouverte. L'ensemble résidentiel a été conçu dans le respect du style architectural de du Pavillon A. de Navarre (Hôtel de Ville).

Hotel Marquise Plessis-Bellière
Hôtel du Plessis-Bellière




Rue de Paris (semi-piétonne)

D'aussi loin qu'on s'en souvienne, l'antique chemin de Paris eut une très forte importance stratégique : en effet, non seulement il reliait la capitale au Pont de Charenton, mais en plus il représentait le point de convergence des routes en provenance de l'Est de la France, c'est–à-dire l'accès, à l'époque médiévale, aux grandes foires économiques de Champagne.

En se prolongeant à l'ouest, cette route se divisait en deux tronçons aboutissant à Paris, soit par la Bastille en empruntant le chemin de la Planchette (rue de Conflans puis rue de Charenton), soit à la Porte du Faubourg Saint-Antoine qu'il atteignait après avoir traversé le Bois de Vincennes par le chemin de Reuilly (avenue Jean-Jaurès). Son tracé actuel fut fixé par l'autorité royale en 1690 à la demande du propriétaire du château de Bercy.

Dans sa partie la plus ancienne à l'est de la ville, cette rue traverse l'ancien Bourg-du-Pont, cœur historique de la ville qui a conservé d'intéressantes façades des XVIIe et XIXe siècles. Ainsi au n° 17/19, cette belle demeure datant du XVIIe siècle était un ancien couvent des Sœurs de la Charité qui y accueillaient les malades. Au n° 32/34, on peut voir un élégant cartel du XVIIIe siècle surmontant le porche de cet immeuble.

Au XIXe siècle, la Rue de Paris fut modernisée et les anciennes bâtisses furent reconstruites ou remaniées. De plus, elle fut la première rue de la ville à recevoir l'eau courante en 1867. Il n'empêche que cette rue conserve la mémoire d'un autre temps, avec une atmosphère de véritable petit village dans la ville, lieu à part dans le Charenton d'aujourd'hui.

Rue de Paris semi-piétonne

Rue de Paris semi-piétonne




Monuments Historiques

Pavillon Antoine de Navarre (Hôtel de Ville) CI. MH : Liste de 1862

Du Pavillon du Cadran… au Pavillon Antoine de Navarre

Construit au tout début du XVIIe siècle, le Pavillon Antoine de Navarre constitue l'élément le plus ancien de l'Hôtel de ville de Charenton. Il s'agit aujourd'hui du seul édifice charentonnais subsistant de cette époque.

La propriété d'origine se composait de deux pavillons reliés l'un à l'autre par un hall auxquels était accolée une petite chapelle (à l'emplacement actuel de la grille d'entrée). A l'ouest du pavillon, un escalier à double volée donnait sur un parc de 9 hectares constitué d'un jardin à l'anglaise, de vergers, d'un potager et d'un bois. L'ensemble couvrait l'espace compris entre la rue Gabriel Péri et l'église Saint-Pierre d'est en ouest et entre la rue de Paris et l'avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny du nord au sud.

Pavillon Antoine de Navarre Pavillon Antoine de Navarre
Du Pavillon Gabrielle d'Estrées à l'Hôtel de ville actuel

En 1828, la propriété du Cadran fut démantelée par la compagnie de financiers qui l'avait achetée : elle fut divisée en quarante-huit lots et vendus à des particuliers, qui y firent construire de petites villas et des immeubles résidentiels. Cette première opération d'urbanisme est à l'origine du quartier du Centre de Charenton.

L'achat de ce bâtiment par la municipalité de Charenton ne relève pas du hasard. En effet, cet immeuble qui dominait le paysage charentonnais depuis le XVIIe siècle, présentait plusieurs atouts : une architecture et une histoire prestigieuse ainsi qu'un emplacement de choix en étant un des points de vue les plus élevés du territoire communal. C'est ainsi que le Pavillon, alors appelé Gabrielle d'Estrées en souvenir des amours d'Henri IV et de sa maîtresse, fut acquis en 1838.

Heureusement pour les Charentonnais d'aujourd'hui, une mesure de protection avait été prise concernant le bâtiment principal classé en 1862 monument historique sous le nom cette fois de Pavillon Antoine de Navarre (en référence au père du roi Henri IV). Une partie des bâtiments de l'Hôtel de Ville furent, quant à eux, construits au cours des années 1887-1888 par l'architecte L. GRAVEREAUX. Le nouvel Hôtel de ville fut inauguré le 18 novembre 1888.

Pavillon Antoine de Navarre / Hôtel de Ville
Pavillon Antoine de Navarre / Hôtel de Ville




Château de Bercy, Entrées des communs

Façade principale, façades latérales et couvertures correspondantes du bâtiment, 114 rue du Petit-Château (insc.MH : 23 Octobre 1959) / 109, rue du Petit-Château : façades et toitures à l'exclusion de l'aile en retour (CI. MH : 3 Janvier 1966)

L'histoire du domaine de Bercy commença réellement au XVIe siècle, lorsque le Roi Philippe V offrit ces terres à sa belle-mère Mahaut d'Artois, qui y séjourna longuement et en fit un beau domaine. Faute de succession, la propriété fut acquise en 1523 par la famille des Malon. Il fallut attendre encore un siècle, en 1658, pour que l'on construise un château en remplacement du vieux manoir seigneurial. Le projet architectural fut confié à François Le Vau et l'aménagement du jardin revint à Le Nôtre. Un immense parc de 300 hectares entourait la demeure ; de nos jours, il couvrirait un territoire allant des rues parisiennes des Pirogues et de Nicolaï jusqu'à la rue du Port aux Lions à Charenton.

Au XVIIIe siècle, la famille des Malon demanda à l'architecte Jacques de la Guêpière de restaurer et remanier l'ensemble des bâtiments et de construire des communs (1702-1715).

Seuls témoins de ce passé aristocratique, les portails d'entrée en demi-lune des communs demeurent aux 109 et 114 rue du Petit Château.

Une décoration classique orne leurs façades. Les portails sont surmontés d'un tympan décoré d'une tête de cheval, crinière au vent. Au-dessus de celui-ci, un fronton en bas-relief orné d'une scène de chasse représente à droite, un chien poursuivant un lièvre et côté gauche, de manière symétrique, un chien d'arrêt levant un faisan. La scène a pour fond un paysage de vigne et de plantes luxuriantes. Ils furent classés Monuments Historiques successivement en 1959 et en 1966.

Malheureusement, deux facteurs contribuèrent au déclin de la demeure : d'une part, la construction de l'enceinte de Thiers vers 1840 comme délimitation de la ville de Paris dans la partie ouest du parc, et d'autre part, en 1848, l'implantation de la première ligne de chemin de fer qui passait sous le perron sud du château. Ses propriétaires le vendirent en 1860 et il fut démoli en 1861.

Château de Bercy Domaine de Bercy
Château de Bercy Domaine de Bercy




Vestiges de l'ancien château de Conflans

(portail d'entrée, terrasses et rampes d'escalier avec la fontaine qu'elles encadrent) situés 2, rue du Séminaire (insc. MH. : 25 juin 1979).

Château de Conflans
Château de Conflans

Propriété de Mahaut d'Artois qui transforma ses terres en une demeure princière au XIVe siècle, le château de Conflans appartint à de puissants propriétaires. S'y succédèrent : les Ducs de Bourgogne, VILLEROY (ministre d'Henri IV), Nicolas LE JAY (Président du Parlement de Paris), Madame de SENEÇAY (gouvernante de Louis XIV enfant), le Duc de RICHELIEU, et enfin, à partir de 1673, les Archevêques de Paris qui en firent leur maison de campagne jusqu'à la Révolution Française, date à laquelle il fut saisi comme bien national.

Deux piliers en calcaire surmontés de pots-à-feu soutiennent un portail en fer forgé : il s'agit de l'œuvre de l'architecte Pierre DESMAISONS. Daté de 1777, il constitue l'un des rares vestiges du château de Conflans, tout comme l'escalier à double volée et la fontaine nichée au cœur d'une rocaille situés dans l'une des trois cours de l'ensemble immobilier Bobillot-Sellier. Cet ensemble reliait les deux terrasses inférieures du château de Conflans. Portail, terrasse, escalier et fontaine ont fait l'objet d'un classement en tant que Monuments Historiques le 25 Juin 1976.

Les jardins, œuvre de LE NÔTRE, descendaient vers le fleuve par une succession de trois terrasses. Vendu en trois lots à la Révolution Française, le château fut démoli en trois phases au cours du XXe siècle.

Portail du château de Conflans
Portail du château de Conflans




Ancien Couvent et Séminaire de Conflans

(11-15 rue du Séminaire de Conflans)

Ancien Couvent et Séminaire de Conflans
Ancien Couvent et Séminaire de Conflans

Edifié en 1657 par les Bénédictines de Lagny, il ne reste du couvent qu'un bâtiment, complètement remanié au XIXe siècle. Sa façade, d'architecture classique surmontée d'un fronton triangulaire, contraste avec l'imposante façade de l'ancien couvent des Dames du Sacré-Cœur. Reconstruit et agrandi entre 1842 et 1844, cet ensemble de bâtiments, perpendiculaire au couvent du XVIIe siècle, est relié à celui-ci par une chapelle construite à la même époque. Cet établissement religieux abritait un noviciat et une maison d'éducation de jeunes filles. Les religieuses du Sacré-Cœur restèrent dans la propriété jusqu'en 1909.

Le Séminaire de Paris se porta locataire de l'ancien couvent en 1911 puis en devint propriétaire jusqu'à sa fermeture en 1971. L'Ecole Notre-Dame-des-Missions s'installa à sa place en 1972, dans la partie occidentale des bâtiments tandis que la partie du XVIIe siècle abritait l'Ecole d'architecture de Paris-Conflans.

Escalier du séminaire de Conflans
Escalier du séminaire de Conflans




Pont de Charenton

Même si Jules César y fait référence dans Guerre des Gaules, le Pont de Charenton n'est véritablement mentionné pour la première fois qu'au VIIe siècle dans une vie de saint. Il fut durant longtemps le seul point de passage de la Marne en direction de la capitale. Le pont acquit donc une importance non négligeable tant au niveau commercial qu'au niveau stratégique et militaire.

Reconstruit lors des différents conflits et catastrophes naturelles, on compte en tout 18 reconstructions : au XIe siècle lors des invasions normandes, puis durant la Guerre de 100 ans, mais aussi lors des guerres de religions au XVIe siècle et de la Fronde, plus récemment durant les conflits Franco-Allemands de 1814, 1870 et 1939-1945.

L'ouvrage livré en avril 1716 par les architectes du roi Jacques III Gabriel et Jacques de la Guepière reposait sur onze arches. Les quatre moulins, à la présence multiséculaire, occupaient la partie centrale de l'ouvrage. L'entrave à la circulation des eaux et des embarcations que constituaient leurs biefs entraîna leur démolition en 1808.

L'intensification de la circulation routière, corollaire de l'essor économique et de l'accélération de l'industrialisation que connut le Second Empire, liée aux travaux de percement du canal de Saint-Maurice rendit son agrandissement et sa reconstruction nécessaires.

Le trafic routier, sans cesse accru au cours des années 1960, ainsi que l'aménagement de l'autoroute A4 nécessitèrent une nouvelle fois sa reconstruction, confiée aux architectes Arsac et Dougniac qui édifièrent en 1973-1974 un nouvel ouvrage mis en service définitivement en 1975.

Pont de Charenton

Pont de Charenton

Pont de Charenton




Le Bois de Vincennes et l'Avenue de Gravelle

Avenue de Gravelle
Avenue de Gravelle

Situé sur le territoire de plusieurs communes, il demeura jusqu'au Second Empire propriété de l'Etat ou de la Couronne.

Une décision du 28 mai 1858 l'affecta à une promenade publique destinée, selon la volonté de Napoléon III, aux populations laborieuses de l'est parisien. La loi du 24 juillet 1860 cédait la propriété du Bois à la ville de Paris mais l'obligeait à y réunir les terrains s'étendant à l'ouest, jusqu'aux fortifications qui fermaient la plaine de Bercy. Celle-ci fut vendue à Paris par son propriétaire, le Comte de Nicolaï qui en avait hérité de ses ancêtres maternels, les Malon, anciens seigneurs de Bercy. L'aménagement de cette plaine, dotée de promenades et d'un lac, modifiera radicalement les franges septentrionales du territoire charentonnais.

Entre la rue de Paris et l'avenue de Gravelle nouvellement tracée, la ville de Paris délimita des parcelles qu'elle vendit à des particuliers attirés par la proximité du Bois. L'ensemble compris entre la rue de la République et l'avenue de la Liberté fut rapidement intégré au quartier du Centre.

Cette mutation foncière devait se conclure en 1929 par une importante amputation territoriale. Le Bois de Vincennes fut à cette date intégré dans sa totalité au territoire de la capitale. Charenton-le-Pont perdit ainsi 92 hectares de son territoire.




L'Eglise Saint Pierre

Église Saint-Pierre
Église Saint-Pierre

La première église de Charenton était située sur la paroisse de Conflans. Mais ce vieux bâtiment religieux était, depuis la Révolution, en attente de lourds travaux de réparation d'une part et devenu trop exigu pour une population en pleine croissance d'autre part. On pensa un temps la remplacer par l'église du Couvent des Carmes, projet abandonné définitivement en 1830 car trop coûteux.

En 1856, le Conseil Municipal arrêtait son choix sur un terrain du centre-ville, l'ancien clos des Arquebusiers qui avait hébergé sous l'Ancien Régime la société de tir charentonnaise. Ce terrain tout en longueur convenait au futur édifice.

Le projet fut confié à l'architecte Claude NAISSANT à qui l'on doit le groupe scolaire A. BRIAND construit à proximité (1865). L'édifice est d'inspiration romane, son architecture présentant le plan basilical d'une nef en berceau portée par des colonnes ioniques. Son clocher est situé sur le côté, à l'arrière de l'édifice comme dans l'ancienne église. Les vitraux sont du maître-verrier LUSSON.

De l'ancienne église rachetée par les Dames du Sacré-Cœur et démolie en 1859, l'église Saint-Pierre garda la cloche Nicolle-Catherine (baptisée en 1638 et sonnant en Dodièse), les fonts baptismaux du XVIIe siècle en marbre rouge et la chaire à prêcher. Celle-ci a été démontée et trois fragments ont été réinstallés sur l'autel. Autre vestige de l'Ancien Régime, une piéta du XVIe siècle, en bois peint, découverte en 1923 dans un grenier de la ville. Œuvre tardive de François RUDE (1784 – 1855), un calvaire en bronze se trouve dans l'abside.

De part et d'autre du chœur, deux fresques commandées à Joseph AUBERT en 1917 représentent La Pêche miraculeuse et La Remise des clés à Saint-Pierre. Enfin, un Saint-Jérôme est attribué à Antoine-François CALLET (1741 – 1823). Les orgues sont du célèbre facteur d'orgues CAVAILLÉ-COLL (1811 – 1899).

La façade de l'église de Charenton, décorée des statues des évangélistes, arbore l'inscription "République Française, Liberté Egalité Fraternité" gravée au-dessus de son portail d'entrée en 1882. Elle rappelle les graves différents survenus vers la fin du XIXe siècle entre l'Église et la Commune de Charenton à propos de certaines manifestations extérieures (processions sur la voie publique, cortèges religieux accompagnant les défunts à leur dernière demeure, ou bénédiction de la foule assemblée devant les marches du porche) en dépit des interdits de la Municipalité. En réplique à l'obstination du clergé et des fidèles, persévérant dans les coutumes de leurs pères, le Conseil Municipal fit graver cette inscription le 18 Septembre 1882.

Le nouvel édifice fut ouvert au culte le 31 Juillet 1859 et reçut en 1921 les honneurs de la consécration.

Église Saint-Pierre Église Saint-Pierre




Armoiries de Charenton-le-Pont

C'est sous la Révolution, le 30 novembre 1790, que la Municipalité émit le premier projet d'armoiries pour la ville.

Mais il fallut attendre 1880 pour qu'apparaissent les armoiries actuelles de Charenton-le-Pont dont la représentation définitive devait être officialisée par la délibération du 24 janvier 1900.

Ecusson d'azur, au pont de quatre arches, donjonné et girouetté d'argent, maçonné de sable sur une rivière d'argent. Couronne murale de quatre tours.

Armoiries : blason de Charenton
Armoiries: blason de Charenton

Le cartouche sur lequel repose l'écu est entouré d'une branche d'olivier à droite et d'une de chêne à gauche. L'ensemble est surmonté d'un phylactère qui porte la devise de la ville :

Praesidium et Decus

Cette devise consacre le rôle important joué par le pont lors des différents conflits armés qui eurent Paris pour enjeu. Elle peut se traduire par "protection et honneur".

Ces armoiries sont qualifiées d'armes parlantes c'est-à-dire d'armes comportant des figures qui expriment plus ou moins complètement le nom du possesseur de ces armes.

Signification héraldique :

• Ecusson d'azur : l'azur figure les ondes / les eaux de la Seine et de la Marne
• Au pont de 4 arches : représente le Pont de Charenton
• Donjonné : indique que la ville fut une demeure seigneuriale, allusion au Séjour du Roi
• Girouetté d'argent : les ponts fortifiés portent aussi des girouettes (sinon, cela peut être un signe pour désigner des Villefranches en héraldique), à l'image de châteaux forts. Quant à la couleur d'argent de la girouette, cela fait appelle à la couleur de la lune et de la nuit, c'est-à-dire, symboliquement, la foi et l'humilité.
• Maçonné de sable sur une rivière d'argent :
   - Maçonné : Se dit des traits de séparation entre les pierres d'un édifice.
   - Sable : Nom héraldique de la couleur noire, représentée en gravure par des traits horizontaux et verticaux qui se croisent.
• Couronne murale de 4 tours : couronne murale de chef-lieu de département
• Branche d'olivier : symbolise (bien sûr) la paix
• Branche de chêne : symbolise la force et la puissance. Le fait d'avoir ces deux branches conforte le rôle de défense de la Capitale pour Charenton-le-Pont